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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 14:42
Musiques de rues à Besançon.
Nouveau territoire des arts sonores
Du 5 au 8 octobre 2006

Du son plein les oreilles pendant trois jours et en plein air
   
Besançon est devenue pour quelques jours, le nouveau territoire pour les arts sonores. Si Belfort accueille depuis presque vingt ans les Eurockéennes, Besançon, en tant que capitale régionale se devait d’avoir également son rendez-vous culturel annuel ! Ce sera le festival Musiques de Rues. Après plusieurs réalisations de manifestations culturelles de la part de la municipalité en octobre de ces trois dernières années, la mairie de Besançon a choisi le projet de Pascal Esseau et de François-Xavier Ruan, tous les deux nantais et directeurs de l'équipe Musiques de rues. Un appel d'offre a été lancé en 2004 par la municipalité : huit projets ont été pré-sélectionnés. Plutôt que de s'investir sur le terrain du théâtre de rue, la municipalité a souhaité voir se développer le projet autour des musiques de rues.

Les musiques de rues

L'ambition du festival est claire aux dires de Pascal Esseau et François-Xavier Ruan : « Faire découvrir la musique au sens large et une nouvelle façon de découvrir la musique ». Les musiques de rues sont, selon eux, toutes les musiques : quelle musique ne pourrait-on pas faire dans la rue ? Aucune. Par ailleurs, la musique de rue ne se restreint pas seulement à la fanfare telle qu’on l’entend traditionnellement. Et c’est ce que les concepteurs ont montré lors de ce festival. En effet, les bruits et les sons de l’espace urbain font aussi partie des musiques de rues. Ainsi, avec Musiques de rues se dégage une proposition de festival singulier, pluriel, riche de sa proposition thématique et ouvert à tous car en plein air, à ciel ouvert.

Musiques de rues, c’est aussi une réflexion qui s’est élaborée sur la ville en tant que territoire : « Est-ce la ville qui choisit son festival ou le festival qui choisit sa ville ? ». Pour l’équipe de Musiques de rues, le premier travail a été de « vivre la ville » en cheminant sur les places, ruelles, trottoirs, cours et arrière-cours... Musiques de rues est l’aboutissement d’un questionnement sur l’identité, l’urbanité, le rapport entre art, culture, populations et territoires.

La programmation     

La programmation du festival se décompose en cinq sections comme nous pouvions le découvrir dans la plaquette de présentation du festival :
-Les créations 2006
-Les nouvelles fanfares
-Les rues du monde
-Les performances, machineries et installations sonores
-Les petites formes instrumentales

Pour les créations 2006, on retiendra Xem Nun, résultat d’une résidence de Camel Zekri et des trompes Ongo Brotto de Bambari (Centrafique) ainsi que Le pendule (spectacle en salle) de Jéranium et Man’hu, Collectif Métalu / A Chahuter.

Les nouvelles fanfares s’inspirent de cultures disparates mêlant la musique populaire à l’écriture du jazz et plus largement à toutes les musiques contemporaines et actuelles : Musicabrass ; Quelques fiers mongols : Led Zeppelin en fanfare ; Fanfarnaüm et Le Fanfare Ballet, Association K et Cie Watt pour les nouvelles fanfares à mon avis les plus originales.

Les rues du monde regroupent les fanfares qui évoluent dans une autre géographie en se frottant à d’autres traditions, contextes et dimensions. On citera notamment Le Jaïpur Kawa Brass band du Rajasthan, le Bollywood Brass Band de Grande-Bretagne / Pakistan et Hot 8 Brass band de la Nouvelle Orléans, USA.

Les performances, machineries et installations sonores sont l’illustration de la recherche qu’a conduite Musiques de rues sur les formes contemporaines et inventives des machineries musicales. Ces installations sonores mêlent arts plastiques, scénographie, musique et nouvelle lutherie. De l’état des lieux des « bricophonistes », on retiendra l’exposition de Frederic Le Junter et la Symphonie mécanique de François Delarozière.

Pour les petites formes instrumentales, Michel Doneda propose un parcours insolite à plusieurs petits groupes de spectateurs, sous terre, aux pieds des remparts de la Citadelle, une traversée mystérieuse et aquatique.

Dans un autre genre, Riton la manivelle incarne le chanteur de rue accompagné de son orgue pneumatique, replongeant le spectateur dans la tradition de la chanson populaire de rue. Bouts de phrases, tranches de vies : la chanson populaire tente de renvoyer le spectateur à ses souvenirs.

L’équipe de Musiques de rues a également mené des actions culturelles dans l’année qui a précédé le festival. Plutôt que de s’attacher aux genres et aux esthétiques, l’équipe de ce nouveau festival souhaite surtout s’attacher à la manière de transmettre.

Ce Festival est co-organisé par la ville de Besançon, le Grand Besançon, Le Casino Barrière avec le soutien de la Région Franche-Comté, le Conseil général du Doubs, le groupe Kéolis, le réseau Ginko du Grand Besançon, la Caisse des dépôts et la DRAC de Franche-Comté. Le budget de cette première édition s’élève à 900 000 euros.

Le Festival Musiques de rues, c’est le premier festival de musiques de rues en France ; 48 compagnies invitées, soit 612 musiciens dans 31 lieux sur la ville de Besançon ; 103 spectacles organisés ; 3144 heures de bénévolat...

Analyse personnelle

J’ai vécu ce festival selon deux angles d’approche : d’une part, en tant que bénévole, et pour le reste du temps en tant que spectatrice.

Ma mission de bénévole consistait dans l’accueil et la médiation auprès du public pour des renseignements pratiques sur le déroulement et la programmation du festival. Cette expérience m’a permis de me rendre compte du public présent sur Musiques de rues. Celui-ci s’est révélé très diversifié : tous les âges, aussi bien des hommes que des femmes
et de tous les milieux sociaux. J’ai également remarqué une présence importante du public de famille. En fait, il m’a semblé que les publics de Musiques de rues n’étaient pas très différents de ceux que l’on peut croiser dans les festivals d’art de rue. Pour les quelques spectacles en jauge limitée (gratuits mais pour lesquels il fallait réserver), j’ai noté que le public était plus représentatif d’un public habitué à fréquenter les salles de spectacles ou encore les festivals. En effet, le nombre de places étant limité pour ces spectacles, cela nécessitait de réserver environ trois semaines avant le commencement du festival. Les spectateurs qui ont assisté à ces représentations sont par conséquent des personnes qui ont consulté le programme dès qu’il a été diffusé et qui se sont intéressées rapidement à la programmation du festival, qui ont opéré des choix parmi les différentes propositions : ce sont donc, que les personnes qui sont venues le dernier jour du festival pour la grande parade.

Ma participation en tant que bénévole m’a également permis d’être en relation avec des artistes, et notamment avec la Compagnie Musicabrass.

D’un point de vue général et par rapport à cette mission, j’ai trouvé l’organisation plutôt bonne sauf quand les bénévoles se désengagent au dernier moment !

Ayant participé à ce festival surtout en tant que bénévole « Accueil public », je n’ai pas pu voir autant de « spectacles-concerts-déambulations-installations » que je le souhaitais. Néanmoins, je pense avoir pu assister à un panel varié de propositions musicales et artistiques. J’ai apprécié la qualité de cette programmation dans le cadre de cette première édition de Musiques de rues. La qualité de cette programmation tient aussi au fait de sa diversité comme je l’ai détaillé précédemment. La rencontre entre musique classique, musique contemporaine et les sons des machines de François Delarozière et plus généralement la réappropriation des musiques actuelles dans la forme populaire de la « fanfare » m’ont fait prendre conscience de dimensions, de cheminements différents que la musique peut prendre et auxquels notre oreille n’est pas forcément habituée pour des mélanges sonores singuliers.

J’ai aimé également ce festival car certaines des compagnies (et deux en particulier) se sont vraiment adaptées aux endroits, places, ruelles, trottoirs, escaliers, arrière-cours. A la musique s’est greffé un jeu chorégraphique, théâtral avec le territoire, l’espace de la ville, de la rue. Ce jeu avec l’espace urbain a intégré les spectateurs en tant qu’éléments de ce
jeu urbain ; c’est en cela qu’intervient à mon avis la dimension participative de cet événement. Une relation de proximité a pu se tisser entre les artistes et le public les jours où ce dernier était le moins affluent. Ce processus participatif a été aussi à l’œuvre dans la constitution de la Fanfare de la touffe ; fanfare à laquelle tout le monde peut participer : « de la vraie non-musique faite par de véritables non-musiciens » ! Pascal Esseau et F-X Ruan ont insisté, dans plusieurs de leurs interviews, sur cette dimension de participation de la population au festival : ils souhaitent aller encore plus loin dès l’année prochaine pour impliquer les habitants à cet événement. Le festival n’en est encore qu’à ses débuts, mais en tant que bénévole, j’ai pu ressentir aussi l’atmosphère différente qu’a pu prendre la ville pendant ces trois jours : comme un temps d’arrêt où l’on vit la ville différemment.

Les limites : un festival à ses débuts

Accompagner la population dans son appropriation du festival
Clarifier le positionnement de la municipalité

J’ai trouvé que la population bisontine a été trop peu participative et réactive par rapport à ce nouveau festival. Nous en sommes certes qu’à la première édition mais les échos de plaintes de certains riverains du centre ville concernant des troubles sonores m’ont profondément énervée ! Que souhaite les bisontins ? Que leur centre ville meurt (comme c’est déjà le cas selon les commerçants du centre) ? Que le centre ville soit un espace réservé ? Autant dire que pour certains ce festival de musiques de rues est malvenu : même si les concerts en plein air se terminaient à des heures plus que raisonnables. En fait, il me semble que les habitants veulent bien d’une animation mais qui ne les dérange pas dans leurs habitudes. Et bien c’est justement le contraire qui semble intéressant : la perturbation ! Et en plus quand elle est de qualité, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre ! Heureusement, tous les spectateurs que j’ai rencontrés ne sont pas tous de cet avis. Ils ont aussi été nombreux à nous faire part de leur satisfaction dans les points accueil.

Néanmoins cette réception plutôt mitigée du festival pose la question de l’implication de la population en amont. Je pense qu’il serait bon (mais Pascal Esseau et F-X Ruan en sont conscients, et c’est au programme de la prochaine édition) de réaliser plus d’actions de sensibilisation, de médiation en amont du festival avec le tissu associatif de Besançon, les Maisons de quartiers, les écoles, collèges, lycées, universités. Je pense qu’il serait bon aussi d’élargir le territoire de jeu du festival à des quartiers moins « brillants » que le centre ville, pour mobiliser la totalité de la population et donner à ces quartiers plus sensibles une image différente et l’opportunité aux populations de ces quartiers de faire aussi « partie du jeu urbain » le temps du festival. J’ai regretté par contre que l’ambiance soit parfois d’un calme incroyable : à croire qu’il n’y avait pas de festival de musiques de rues dans cette ville ?! En effet, une fois que l’on quittait une déambulation, il y avait un vide. Deux rues plus loin, on n’était déjà très loin, plus rien, plus de sons, plus de musiques, sensation étrange du vide. Cette sensation m’a un peu dérangée : c’est comme si une fois les artistes et l’espace de jeu quittés, il n’y avait plus rien. Cela est à mon avis dû au côté « programmé » des spectacles-concerts à des horaires et lieux précis. Ce processus rompt avec la spontanéité du jeu des artistes et on aimerait que ce soit partout : se faire davantage surprendre au détour d’une rue qui ne serait plus exactement le centre. Le fait que tout soit programmé, et joué dans les rues principales du centre ville, casse l’effet de surprise que permettent des actions moins prévues voire improvisées.

Je voudrais revenir sur le positionnement de la municipalité dans l’organisation de ce festival. Apparemment, la mairie de Besançon, pour satisfaire l’ensemble de la population, ne souhaitait pas que des scènes ouvertes aient lieu tard le soir (après minuit). En effet, le maire craignait probablement les plaintes des riverains du centre ville et de ceux des Prés-de-Vaux là où avaient lieux les Nuits mécaniques (concerts après minuit) et là où le projet d’une SMAC est en cours pour 2007 (projet occasionnant apparemment déjà des plaintes). Ces concerts avaient donc lieux sous un barnum. Or le samedi soir, suite à deux très bons concerts place de la Révolution, l’ensemble du public s’est rué aux Prés-de-Vaux pour poursuivre la fête aux Nuits mécaniques. Et évidemment, pour des raisons de sécurité (jauge du barnum), des spectateurs ont été refoulés ; le concert en cours annulé ; le public agacé ; le maire, les organisateurs et la police sur le pied de guerre. Bref le flop ! Ainsi je m’interroge sur le positionnement de la municipalité dans ce projet : s’agit-il de faire un festival de musiques sans faire de bruit ? Ce qui reviendrait à donner raison aux riverains mécontents : le monde à l’envers ! Par conséquent, je m’interroge et je souhaiterais pouvoir avoir des informations de la part de la municipalité sur ces différents points : jusqu’à quel point la municipalité s’engage dans le soutien organisationnel et décisionnel de cette manifestation ? Les enjeux ne sont-ils que politiques et électoraux ?
 
Musicabrass, musiques et art de la rue

Musicabrass, fanfare délirante. A la fois musicale et théâtrale, cette fanfare incarne profondément le projet du festival : jouer avec l’espace urbain, réfléchir aux liens entre territoire et populations et jouer avec ces deux dimensions.
 
La fanfare bloque un bus en centre ville ; elle fait descendre tous les usagers du bus en les faisant tenir un fil de laine de couleur rouge. Tout le monde descend ! Et tout le monde tient le fil de laine. Cette fois-ci, « l’homme-action » dessine à la craie sur le sol un passage piéton. Et hop tout le monde circule ! Et tout le monde passe de manière bien disciplinée sur le passage piéton fraîchement dessinée et en tenant bien sûr le fil (de laine) rouge et en bloquant le bus qui patiente depuis un quart d’heure. Les voilà tous partis, artistes et spectateurs-usagers du bus, aux Galeries Lafayette. (Je les quitte, je dois retourner à mon point accueil). A l’intérieur des Galeries, ils rencontreront une autre fanfare et joueront avec l’espace et les objets du magasin.

Une autre fois, dans une arrière-cour, ils sont là dans les escaliers ; ils passent par dessus un mur l’ensemble des instruments. Certains des artistes passent quand même par la porte mais plupart escaladent le mur en retombant sur une poubelle, le décor est planté : piétinage d’espaces verts et la fanfare se lance. Et cette expérimentation in situ est complètement improvisée ! Ensuite, grand jeu avec le public et de la «rubalise», des liens se tissent plastiquement entre les spectateurs avec ce formidable ruban en plastique. Le public est de toute façon participatif : pas d’autre solution. C’est au tour des enfants de faire les chefs d’orchestre pour un moment. L’homme-action a beau leur souffler les gestes qu’ils doivent faire, c’est cacophonique : et si c’était aussi ça, la musique de rue ?

Marion Blet,
étudiante au sein du Master
Octobre 2006.

Musiques de rue

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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 22:53
DES MONTS DE LA LUNE. COLLECTIF MU
NUIT BLANCHE 2006 – GOUTTE D’OR

LE PROJET DES MONTS DE LA LUNE

L’association M.U mène depuis 2004 des ateliers de création sonore dans le quartier de la Goutte d’or à Paris. Des explorations sonores réalisées dans le cadre d’ateliers impliquant artistes et habitent visent à collecter, enregistrer, et archiver, des fragments sonores de ce territoire. Bruits de la rue, ambiances urbaines, récits d’habitants constituent la trame de compositions sonores aux influences multiples. Ces fictions sonores, documentaires expérimentaux qui utilisent le medium sonore, visent à rendre perceptible un caractère inobservable des vécus urbains.

Des Monts de la Lune  est une performance collective live, à partir d’une palette de sons collectés dans plusieurs métropoles contemporaines. Le dispositif est mobile, voyageant d’une ville à l’autre (Paris, Zurich, Montréal), chacun des sites étant l’occasion de plusieurs jours d’explorations sonores suivies d’une performance live chaque fois inédite.

Dans le cadre de la Nuit Blanche 2006, Des Monts de la lune s’est installé dans une friche de la Goutte d’or. Ce terrain vague, à la fois lieu et non-lieu de la métropolisation, témoin des réhabilitations urbaines qui ont touché ce quartier depuis plusieurs années, devient le décor d’une composition continue toute au long de la nuit.

UN DISPOSITIF SCÉNOGRAPHIQUE
RELIANT LES ECHELLES TEMPORELLES ET TERRITORIALES

Attiré au loin par les résonances de cette composition radiophonique, le spectateur pénètre dans cet espace plongé dans une semi-obscurité.

Sur l’un des murs de la friche est projetée une carte du monde aux formes lunaires. On y repère des points qui pourraient être des villes. Cités rêvées, perdues ou utopiques, ces points deviennent des entrées potentielles dans un autre territoire, imaginaire et  musical. Les villes de la carte d’Al Idrissi font écho à des lieux du quartier dont s’inspirent les compositions sonores.

Le dispositif scénographique engendre des réminiscences des traumatismes (urbains et sociaux) subis par ce quartier. Tout le long de ce terrain d’une centaine de mètres carrés, une ligne de néons souligne les cicatrices dont sont porteurs les murs de cette architecture urbaine en continuelle déconstruction/reconstruction.

Au fond de la friche, assis en ligne derrière leur table de montage, les artistes recomposent en direct les fragments sonores en interagissant simultanément.

A gauche est disposé un container — symbole d’une mondialisation marquée par la mobilité —, sur lequel chacun peut brancher un casque pour écouter les capsules sonores brutes, extraits d’entretiens réalisés avec des habitants de plusieurs villes.

Autre élément de cette scénographie : des architectures éphémères constituées de bâches de camions recyclées qui jonchent ci et là la friche : ils évoquent une pratique de recyclage des matières qui caractérise non seulement la postmodernité, mais aussi la création radiophonique elle-même qui procède par réinterprétation de fragments.

LIEUX ET NON-LIEUX DE LA METROPOLISATION CONTEMPORAINE :
UNE APPROCHE SENSIBLE ET DELOCALISEE DES TERRITOIRES URBAINS

On est immergé dans le dispositif sans réelle introduction : la composition se déroulant tout au long de la nuit sans aucune interruption, le public est introduit dans une performance en cours.

Projeté dans cette friche de la Goutte d’Or qui demeure à la fois lieux et non-lieux de ce quartier, ce dispositif joue sur le va et vient entre le territoire réel du quartier et des territoires projetés, fantasmés. Il institue un dialogue entre la géographie réelle du quartier et l’évocation des cités invisibles de cette mappemonde, territoires télescopés qui décalent, délocalisent, transportent les fragments sonores. Ce dialogue entre deux modes de territorialisation de l’œuvre introduit une certaine forme de discontinuité qui paradoxalement tend à réintégrer dans une même unité les fragments épars de cette métropolisation contemporaine qui se lit à l’échelle internationale. La composition sonore, entre dissonances et résonances, constituant alors un élément de continuité entre ces temporalités et les spatialités fragmentées.

Par le son, le passager (puisqu’il ne s’agit finalement que d’un espace-temps de passage au sein de cette blanche nuit) n’est plus posé face à une œuvre, mais enveloppé dans une réalité sensible qui l’immerge totalement. Compositions qui emplissent les oreilles (et par moment le corps) en suscitant tour à tour rêverie, visions troublantes, fascination.

Ce vaste espace laissé ouvert aux différentes modes de réappropriation suscite le passage, la circulation et les traversées, proposant au public d’être tour à tour regardeur, écouteur, rêveur, utilisateur de ce décor éphémère avec ces différents sous-espaces. Ce paysage lunaire, halluciné, baigné de sonorités tantôt suggestives et poétiques, tantôt brisées et saturées produit un étrange sentiment à la fois de projection dans une autre réalité.

Kafui Kpodehoun,
étudiante au sein du Master


Plateforme artistique du collectif MU

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Published by Kafui Kpodehoun - dans Actualité du Master
9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 16:10
Entre décembre 2005 et avril 2006, sept étudiants de la première promotion du Master, Emilie Dubuc, Camille Geoffroy, Soizic Gobron, Xavier Montagnon, Jeanne Pariente, Guillemette Pichon et Rachel Pinget, ont activement participé à la recherche-action engagée par la scène conventionnée de Vitry-le-François, l'Espace Simone Signoret, sous la direction de Pascal Le Brun-Cordier, directeur du Master, et Didier Le Corre, directeur de la scène conventionnée, avec une trentaine de personnes de l'équipe du théâtre, de la SMAC de Vitry-le-François, et de la compagnie conventionnée Alliage Théâtre notamment.

Pour en savoir plus, consultez le blog de la recherche-action, les articles publiés par la Lettre du Spectacle et La Scène, et le numéro 23 des Cahiers de l'ORCCA (page 13 à 23). Voir aussi le site de l'Espace Simone Signoret.


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Published by masterpcep - dans Actualité du Master
16 juillet 2006 7 16 /07 /juillet /2006 14:39
Initiée par Michel Crespin et dirigée par Dominique Trichet, la FAI AR - Formation Avancée et Itinérante des Arts de la Rue est basée à Marseille, à la Cité des Arts de la Rue. Avec le Master Projets Culturels dans l'Espace Public, cette formation est la seule en France à proposer un cursus orienté vers l'art en espace public — la FAI AR étant orientée vers la création artistique, le Master vers la conception / mise en œuvre, la production, l'administration, le développement. Des liens ont été tissés entre les deux formations : une rencontre pédagogique entre les étudiants du Master et les apprentis de la FAI AR a été organisée en avril 2008. D'autres sont prévues. Par ailleurs, des étudiants du Master ont travaillé avec Julien Travaillé, compagnie Sérial Théâtre, ancien apprenti de la FAI AR, sur son projet F.A.C.E.S. Pour en savoir plus la FAI AR.

Dans le domaine des arts de l'espace public, des formations courtes sont également proposées par divers organismes. Voir notamment les sites suivants :
- HorsLesMurs, centre de ressources pour les arts de la rue et les arts du cirque
- Le Fourneau, centre national des arts de la rue en Bretagne
- L’Atelier 231, centre national des arts de la rue, à Sotteville-les-Rouen
- Le CNFPT, centre national de la fonction publique territoriale

En Europe, diverses formations sont proposées —
le Master Projets Culturels dans l'Espace Public de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne étant la seule formation universitaire spécialisée dans ce champ. Un séminaire a été organisé à Barcelone en février 2007 avec les responsables de ces différents cursus.


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Published by masterpcep - dans Actualité du Master
15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 13:50
La compagnie KMK présente le troisième « chantier-épisode » de son « Roman Fleuve » jusqu'au 4 juin 2006 sur le bassin de la Villette à Paris, dans le cadre de la programmation de la coopération 2R2C. Après Champigny-sur-Marne et Saint-Martory, Anne Vergneault et Véronique Pény, les deux directrices artistique de KMK, plasticiennes et performeuses, ont imaginé pour cette nouvelle installation évolutive une "projection architecturale décalée d’un appartement citadin, sur l’eau" où l’appartement devient "la métaphore de l’expansion de la ville, qui s’immisce dans tous les espaces libres". Un art du recyclage, du détournement, du décalage, pour transformer subtilement la perception que les riverains et les passants peuvent avoir de ces rives urbaines. Parallèlement, ateliers d’écriture, programmation aux cinémas MK2 sur le thème “Vivre de bric et de broc”, avec notamment “Les glaneurs et la glaneuse” d’Agnès Varda. Roman Fleuve, acte artistique in situ, charrie ainsi mille questions sur ce bout de ville qui a les pieds dans l’eau, ce bout d’eau qui traverse la ville. Une forme d’intervention articulant de manière convaincante art, culture, population et territoire. Episodes à voir et à lire.

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28 avril 2006 5 28 /04 /avril /2006 18:16

 



LES NOUVEAUX TERRITOIRES DE L'ART
Politique publique en friche ?

 

 


Rencontre-débat
mardi 21 mars 2006 - 19h à 21h

 

Dossier Documentaire à télécharger 

A La Générale
10-14 rue du Général Lasalle
Paris 19ème. Métro Belleville ou Pyrénées.

Entrée sur réservation uniquement :
politikenfriche@yahoo.fr

 

 

 

 


 

« Les politiques se demandent de plus en plus où ils vont, parce qu’ils ne savent pas où ils sont. »
Marc AUGE, « Non-lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité »
Éditions du Seuil, 1992, p. 144.

 

 


En 2001, les friches, laboratoires, fabriques, squat, projets pluridisciplinaires, ont fait l’objet d’attentions multiples à l’occasion de la présentation du rapport commandé par Michel Duffour, alors secrétaire d’Etat au patrimoine et à la décentralisation culturelle, à Fabrice Lextrait. Aujourd’hui, où en est-on ?

Avec les Nouveaux Territoires de l’Art, de qui, de quoi parle t-on ? « Intermédiaires, alternatifs, nouveaux », ces espaces-projets semblent porter de nombreux espoirs. Pourtant, les débats sur le sens de l’engagement culturel défendu par les Nouveaux Territoires de l’Art se multiplient. Depuis 2001, la diversité de ces expériences singulières est-elle mieux comprise, mieux accompagnée par l’Etat et les collectivités territoriales ?

Le soutien de l’institution détermine de plus en plus le développement et la pérennité des projets. Parfois au centre des politiques culturelles des collectivités, les friches sont investies de nouvelles missions, au-delà même de l’art.  Mais une forte structuration ne risque-t-elle pas d’avoir raison des énergies déployées ? Quels sont les enjeux politiques, artistiques et culturels liés à ces lieux, ces formes, ces engagements ?

Récits d’expériences et analyses nous permettront de mieux comprendre l’importance de préserver de tels « espaces autres ».


Nos invités :

Cyril, membre du collectif de feu les 400 couverts. De novembre 2001 à août 2005, la traverse des 400 couverts, au coeur de Grenoble, a vu se développer une expérimentation collective aux formes et activités multiples qui de manière concrète et sensible mettait en question la notion d'espace qu'il soit public (à l'échelle de la ville comme du quartier ou d'une salle de spectacle) ou intime... Mais à force de questions, cette occupation semblait remettre en cause les choix de la mairie qui, après 4 ans de combat, aidée en cela par 200 CRS et un juge, finit par l'expulser... http://grenoble.squat.net

Pierre Gonzales (association ABI/ABO). Le Collectif Friche Artistique Autogéré RVI (CFA-RVI) est installé sur un ancien site de Renault Véhicules Industriels à Lyon. Il regroupe des artistes pluridisciplinaires et activités autres sur 34 000 m² qui s’organisent à 2 niveaux : un niveau de collectifs (5) qui se partagent ces 34 000 m2 ; un niveau global, le CFA-RVI, qui gère les lieux de manière collégiale, plus les groupes de travail annexes et les associations actives. Pierre Gonzales. Poète multi-supports, il est un des fondateurs du lieu et participe, avec les autres "frichards", à son développemen et à l’élaboration de ses usages. http://nomad.rvi.free.fr http://reso.friche.free.fr

Frédéric Hocquard. Chargé de la direction générale de l'association, du personnel et du projet culturel de Confluences à Paris dans le 20ème depuis 2000, président du réseau Actes-if (réseau solidaire de lieux culturels franciliens) qui regroupe 18 lieux artistiques de l'île de France depuis 2005. Ce réseau a pour mission de favoriser les échanges entre les structures partenaires, de permettre la mutualisation des expériences, mais aussi d’améliorer la visibilité des lieux et de leurs projets.

Eric Mariette. Metteur en scène de la Compagnie du Scaphandrier, directeur du Bathyscaphe à Pommerit le Vicomte (22) depuis 2000, et co-directeur du Hublot à Colombes qu’il a créé en 1991. Auteur et metteur en scène, il dirige régulièrement des ateliers d’expression théâtrale s’adressant à des publics tant professionnels qu’amateurs ou scolaires. Organise les rencontres « nouveaux lieux de culture en Bretagne » en juin 2005, en partenariat avec Artfactories.

Fabrice Raffin. Sociologue, directeur de recherches à S.E.A. Europe, spécialiste de l’analyse des pratiques artistiques et culturelles et de  la ville. Il mène depuis une quinzaine d’années des travaux sur la reconversion des friches industrielles et marchandes en espaces culturels. Il est co-auteur de l’ouvrage "Les fabriques lieux imprévus" (Editions de l’Imprimeur, 2000). Il est également l'auteu de l'ouvrage "Les Ritournelles de la culture - À travers 25 ans de culture en friches industrielles", à paraître aux éditions L'Harmattan au printemps 2006.

Claude Renard. Chargée de mission, depuis 2002, sur les “Nouveaux Territoires de l’Art”, à l’Institut des Villes. Cette mission interministérielle a été créée pour répondre aux préconisations du rapport "Une nouvelle étape de l'action culturelle" confié à Fabrice Lextrait en octobre 2000, par Michel Dufour, ancien secrétaire d'Etat  au patrimoine et à la décentralisation culturelle.

Une rencontre-débat préparée par : Violaine Dupic, Aurélie Marcillac,  Mathilde Ochs, Guillemette Pichon et Rachel Pinget, étudiantes au sein du Master Projets Culturels dans l'Espace Public, Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, responsable du Master.

Dans le cadre des « Mardis de la Culture », cycle de rencontres organisé par le Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public et le Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition de l’Université Paris  I Panthéon-Sorbonne. Et dans le cadre du cycle IN SITU,  programme de  rencontres-débats sur les relations entre arts, cultures, populations et territoires, proposé par le Master 2  Projets Culturels dans  l'Espace Public.

Sur le journal de bord du master : un dossier documentaire sur le sujet de la rencontre-débat, ainsi qu’une présentation de la formation.

L'ouvrage "Nouveaux Territoires de l'Art", de Fabrice Lextrait et Frédéric Kahn (Editions Sujet/Objet, 2006), sera proposé à la vente à l'issue de la rencontre-débat.

 




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27 avril 2006 4 27 /04 /avril /2006 18:20


L'ART A L'ECOLE :
CAUSE LOCALE OU NATIONALE ?


Rencontre-débat, mercredi 3 mai 2006, de 19h à 21h à La Sorbonne - Amphi Lefebvre. Entrée : Place de la Sorbonne - 1 rue Victor Cousin - Paris 5e Métro Saint-Michel, Cluny La Sorbonne – RER : Luxembourg - Inscription obligatoire : artalecole@hotmail.fr

Un an après l'annonce d'un plan de relance de l'éducation artistique et culturelle, par les ministres de la Culture et de l'Education Nationale, et quelques mois après l'installation d'un Haut Conseil de l'éducation artistique et culturelle, où en est aujourd'hui l'art à l'école ? Comment les enseignants et les artistes parviennent-ils à développer leurs projets ? Qui les finance ? Face à la modestie de la politique de l'Etat, il semblerait que les collectivités territoriales soient amenées à jouer un rôle de plus en plus important. L'art à l'école deviendrait-il une cause locale, à la merci des inégalités territoriales ?

Nos invités :

LAURENT BAZIN, chef du bureau des actions éducatives, culturelles et sportives à la Direction de l'enseignement scolaire, Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

JEAN-GABRIEL CARASSO. Il a été comédien, metteur en scène, auteur et réalisateur de télévision, directeur de l'association nationale théâtre et éducation (ANRAT). Il dirige L'OiZeau rare, association d'études et de recherches culturelles, et a publié en 2005 Nos enfants ont-ils droit à l’art et à la culture ? aux Editions de l'Attribut.

MURIEL MARLAND-MILITELLO. Députée des Alpes-Maritimes, membre de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale, auteur du rapport d'information sur La politique des pouvoirs publics dans le domaine de l'éducation et de la formation artistiques (juin 2005).

Rencontre-débat préparée par Lucie Dufossé, Soizic Gobron, Adrien Pasternak, étudiants au sein du Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public, et Siham Dris, étudiante au sein du Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Dans le cadre des « Mardis de la Culture  », cycle de rencontres organisé par le Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public et le Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, et dans le cadre du cycle de rencontres-débats sur les relations entre arts, cultures, populations et territoires, proposé par le Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, resp. du Master.

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription obligatoire : artalecole@hotmail.fr

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26 avril 2006 3 26 /04 /avril /2006 09:12

LA LOLF :
QUEL IMPACT POUR LE CHAMP CULTUREL ?



Rencontre-débat, vendredi 28 avril 2006 – 19h/21h – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Centre St Charles – Amphithéâtre – 47 rue des Bergers - Paris 15e. Métro Lourmel (ligne 8).
Entrée libre ; inscription obligatoire : lolfstory@yahoo.fr

Avec la LOLF, Loi Organique relative aux Lois de Finances, votée en 2001 et entrée en application en 2006, l’Etat invente une sorte de « budget réalité » : 34 « missions », 133 « programmes » et des centaines d’« actions »… Quel sera l’impact de cette LOLF STORY pour les acteurs culturels ? Quels sont les programmes et les actions de la « mission culture » ? Quels indicateurs ont été retenus ? Les DRAC sont-elles seules concernées ? La LOLF introduit-elle une logique néolibérale dans les rouages de l’administration ou permet-elle une meilleure rationalité de l’action publique ? En présence de deux responsables du ministère de la culture et d'un élu local, cette rencontre proposera un décryptage de la LOLF suivi d’un débat sur son application dans le monde de la culture.

Avec :

Jean-François Burgos. Elu socialiste de la municipalité de Gennevilliers depuis 1995, Jean-François Burgos, chargé lors de son premier mandat de la délégation informatique, s’occupe aujourd’hui des affaires culturelles. Il est également administrateur de la Maison de la Solidarité de Gennevilliers, maison d’accueil de jour. Il a travaillé comme prestataire de services informatiques dans le secteur bancaire et en particulier dans celui de la haute finance. Vice-président de la FNCC,  Fédération Nationale des Collectivités Territoriales pour la Culture, dont il préside la commission « Formation ».

Pierre Deprost. Chargé de mission LOLF au ministère de la culture et de la communication, au sein de la direction de l’administration générale.

Pierre Oudart. Après avoir travaillé dans le réseau linguistique et culturel étranger, Pierre Oudart a été conseiller multimédia au ministère de la culture auprès de Catherine Tasca, avant de rejoindre la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France en tant que chef du service développement et action territoriale.

Rencontre-débat préparée par Guillaume Deschamps et Emilie Dubuc, étudiants au sein du Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Dans le cadre du cycle de rencontres-débats sur les relations entre arts, cultures, populations et territoires, proposé par le Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, resp. du Master.

Entrée libre ; inscription obligatoire : lolfstory@yahoo.fr

Dossier documentaire à télécharger.

Premiers repères sur la LOLF

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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 21:18

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27 mars 2006 1 27 /03 /mars /2006 15:26

Rencontre avec Emeric Lhuisset, artiste étudiant des beaux-arts de Paris

Photographies, poésies, installations, dessins... Emeric Lhuisset traque les zones de conflit. Comment les gens se remettent-ils des conflits, quelles traces en reste t’il ? 

 La photographie « go to see the swimming pool » a été prise à Kaboul en Afghanistan en 2004. Que voyez-vous ? Une piscine, les montagnes, une douce lumière et pourtant... Et pourtant que dire de ces traces de balles, pourquoi la piscine est-elle vide ?

 Les Afghans qu’il rencontre sur sa route lui disent : « go to see the swimming pool ! ». Il s’y rend et trouve ce lieu où les opposants au régime taliban ont été égorgés et ceux qui ont tenté de s’enfuir abattus (d’où les traces de balles). Le lieu détourné devient source d’inspiration et d’interrogation.

 

 

Lors de ses longs voyages qu’il effectue seul, Emeric récolte des témoignages, des impressions et des sensations (souvent fortes). La durée des périples lui permet de se débarrasser de ses préjugés et de mieux vivre et ressentir le lieu et ses habitants. La solitude choisie le rend disponible et l’aide à mieux s’ouvrir aux autres, à ces lieux mal connus empreints d’appréhensions. Il se fond dans le paysage et devient un habitant parmi les autres, vêtu des habits traditionnels. Il n’hésite pas à aller là où il n’est pas le bienvenu, notamment dans les zones tribales où les occidentaux n’ont pas le droit de pénétrer. Emeric se livre corps et âme dans son projet et choisit de se mettre lui-même en danger pour parler du danger.

Ne vous laissez pas endormir par des images et des faits banalisés, restez attentif au monde et aux hommes. Emeric est un artiste engagé, un réveilleur de nos consciences endormies par des images barbares de tragédies humaines, devenues banales dans la presse. Il s’appuie sur des photographies, des dessins et des textes épurés où la violence et l’horreur sont sous-jacentes. Il ne triche pas et livre son travail avec la pudeur et la discrétion qui sont les siennes.

« Au loin les montagnes de l’Hindu Kush,
dans les rues des Humers surmontés de mitrailleuses croisent des "oiseaux bleus".
Ces oiseaux bleus sans avenir.
Ce pays où l’idée retrouve le rêve, tout simplement par ce que la liberté de penser n’a de place que dans l’inconscient ou dans l’irréel.
Réalité, religion, rêve, aberration, anarchie, alarmante, Afghanistan.
Moralité, mortalité, matérialité, miracle, modèle, marche ou crève,
fidèle à ton destin,
fidèle à ton dieu…
Mais n’est-ce pas toi-même qui le crées ton destin ? »

 

 

extrait de son poème « Les oiseaux bleus »

Il prépare actuellement plusieurs expositions, travaille sur une série de dessins de silhouettes de guerriers, et s’apprête à un voyage en Amazonie à bord d’un « bateau-atelier » laboratoire d’expérimentation artistique. Il souhaite y observer la confrontation entre les différentes cultures. Pour ses prochains longs voyages, il pense notamment à la Colombie, à la Tchéchénie et à l’Afghanistan pour réfléchir cette fois-ci sur les mercenaires. Artiste du mouvement et en mouvement, Emeric Lhuisset nous invite au voyage. Son travail est subtil et poétique. Il est un témoin silencieux de ces lieux où beaucoup n’osent plus aller. Il pose sans que l’on s’en aperçoive au premier regard, les jalons d’une réflexion, d’un questionnement pour celui qui croise son travail.

Un artiste discret et talentueux à suivre de très près...

www.emericlhuisset.com

NB : Emeric Lhuisset participe au Projet ArtskoolGozSouth qui est encadré par des élèves du Master 2 Projets Culturels dans l’Espace Public.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 19:18

LA LOLF :
QUEL IMPACT POUR LE CHAMP CULTUREL ?


Rencontre-débat, vendredi 24 mars 2006 [ compte tenu du mouvement anti-CPE, la rencontre est reportée au vendredi 28 avril, même heure même lieu ] – 19h/21h – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Centre St Charles – Amphithéâtre – 47 rue des Bergers - Paris 15e. Métro Lourmel (ligne 8).
Entrée libre ; inscription obligatoire : lolfstory@yahoo.fr

Avec la LOLF, Loi Organique relative aux Lois de Finances, votée en 2001 et entrée en application en 2006, l’Etat invente une sorte de « budget réalité » : 34 « missions », 133 « programmes » et des centaines d’« actions »… Quel sera l’impact de cette LOLF STORY pour les acteurs culturels ? Quels sont les programmes et les actions de la « mission culture » ? Quels indicateurs ont été retenus ? Les DRAC sont-elles seules concernées ? La LOLF introduit-elle une logique néolibérale dans les rouages de l’administration ou permet-elle une meilleure rationalité de l’action publique ? En présence de deux responsables du ministère de la culture et d'un élu local, cette rencontre proposera un décryptage de la LOLF suivi d’un débat sur son application dans le monde de la culture.

Avec :

Jean-François Burgos. Elu socialiste de la municipalité de Gennevilliers depuis 1995, Jean-François Burgos, chargé lors de son premier mandat de la délégation informatique, s’occupe aujourd’hui des affaires culturelles. Il est également administrateur de la Maison de la Solidarité de Gennevilliers, maison d’accueil de jour. Il a travaillé comme prestataire de services informatiques dans le secteur bancaire et en particulier dans celui de la haute finance. Vice-président de la FNCC,  Fédération Nationale des Collectivités Territoriales pour la Culture, dont il préside la commission « Formation ».

Pierre Deprost. Chargé de mission LOLF au ministère de la culture et de la communication, au sein de la direction de l’administration générale.

Pierre Oudart. Après avoir travaillé dans le réseau linguistique et culturel étranger, Pierre Oudart a été conseiller multimédia au ministère de la culture auprès de Catherine Tasca, avant de rejoindre la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France en tant que chef du service développement et action territoriale.

Rencontre-débat préparée par Guillaume Deschamps et Emilie Dubuc, étudiants au sein du Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Dans le cadre du cycle de rencontres-débats sur les relations entre arts, cultures, populations et territoires, proposé par le Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, resp. du Master.

Entrée libre ; inscription obligatoire : lolfstory@yahoo.fr

Dans quelques jours, un dossier documentaire sera mis en ligne.

Premiers repères sur la LOLF

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8 mars 2006 3 08 /03 /mars /2006 10:22

INFILTRATIONS ARTISTIQUES 
Détournements / Contournements
Quelles créations pour quelles réceptions ?

 

Dossier documentaire à télécharger



« L'art ne vient pas coucher dans les lits qu'on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu'on prononce son nom : ce qu'il aime c'est l'incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s'appelle. »
Jean Dubuffet

L’art dans l’espace public peut être immédiatement identifiable ou s’insérer dans la trame urbaine de manière ambivalente, sur le mode discret de l’infiltration, du parasitage, de la furtivité... Pourquoi certains artistes refusent-ils le cadre sémiotique de l’exposition ou déjouent-ils le dispositif spectatoriel classique ? Comment opèrent-ils ? Qu'en est-il de la réception de ces oeuvres ? A partir d’exemples précis, les participants de cette table ronde tenteront d’approcher ces démarches singulières et d’en analyser les enjeux esthétiques et culturels.

Avec :

L'ATLAS. C'est en taguant son nom dans les rues de Paris, Toulouse Marseille, Barcelone, Madrid, Lisbonne que L'Atlas début son chemin… Puis il part au Maroc et en Egypte étudier la calligraphie arabe classique et moderne. Il nourrit son travail de ces influences orientales qu’il adapte à ses techniques de création que sont principalement le scotch et la bombe aérosol. L'Atlas réalise aujourd’hui des boussoles géométriques et labyrinthiques, appliquées discrètement dans l’espace urbain, ainsi que des affiches en noir et blanc de 4x3m qu’il colle sur les panneaux publicitaires. Ses différents travaux oscillent entre écriture et représentation, entre l’Orient et l’Occident. En parallèle de son travail dans la rue, L’Atlas « peint des séries de toiles auxquelles il a promis de faire traverser le monde avant de les exposer » www.latlas.net

MAUD LE FLOCH (sous réserve). Urbaniste de formation, Maud Le Floch développe en actes une réflexion sur les arts de la rue et l'intervention dans l'espace public. Elle co-dirige la Compagnie Off/pOlau(Pôle des arts urbains) à Tours. Elle est également à l'initiative des “Missions Repérage(s), un élu - un  artiste" menées avec Lieux publics. Maud Le Floch développe une activité de conseil artistique (coopérative 2Rue2Cirque) et participe à la conception de projets urbains. Elle est membre du comité de suivi pédagogique de la Faiar (formation avancée et itinérante des Arts de la rue) et est administratrice de la Fédération des Arts de la rue.

STEPHANIE LEMOINE a suivi des études de lettres modernes puis a enseigné le français pendant cinq ans dans des établissements en banlieue parisienne. Elle a récemment abandonné cette activité pour se consacrer à l'écriture et au journalisme. Elle découvre l'art urbain en déambulant dans les rues de Toulouse et Paris, et se passionne pour  ce type d'infiltration artistique dans l'espace public. Elle a cherché à rendre compte de ces pratiques variées qui continuent à façonner l'image d'une ville. "In Situ, un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours", publié aux Editions Alternatives et coécrit avec Julien Terral, est son premier ouvrage. Une table-librairie proposée par les Editions Alternatives sera ouverte à l'issue de la rencontre.

MARK ETC. est directeur artistique du groupe Ici Même. "Le groupe Ici Même s’immisce dans la réalité quotidienne et contrefait la sémantique de l’espace urbain pour introduire le trouble, déréguler les automatismes, interroger les formes de domination symbolique sous-jacentes. Chronoloc, dernière création du collectif, propose un nouveau concept d’habitat : des maisons taillées sur une place de parking, louables à l’heure pour ne payer que le temps occupé. Installés rue Trudaine en novembre 2004, ces trafiquants de réel invitaient les passants à réfléchir sur la mobilité et la dépersonnalisation des modes de vie induite par l’idéologie de la flexibilité  généralisée." (Cahiers de l'ONDA n°36)

ANNE VERGNEAULT. Après une formation aux arts décoratifs, Anne Vergneault a co-fondé en 1989 la compagnie KMK avec Véronique Pény. Leur mot d’ordre pourrait être le "détournement" : d’un lieu, d’objets, de sons, d’images, d’une situation développant ainsi un univers décalé qui propose un autre regard sur une réalité quotidienne. Avec sa dernière création « Roman Fleuve »,  KMK poursuit son travail in situ et cherche à établir un dialogue étroit avec le paysage et le territoire.

Rencontre-débat, vendredi 17 mars 2006 de 18h30 à 20h30 à Glazart - 7/15 avenue de la Porte de la Villette Paris 19e - Métro : Porte de la Villette
Plan d'accès

Entrée libre dans la limite des places disponibles ; inscription obligatoire : infiltration@laposte.net

Rencontre-débat préparée par Elise Coury, Alice Delacour, Camille Geoffroy, Elise Laurent, Adrien Pasternak, Camille Poiraud, étudiants au sein du Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public, Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Dans le cadre du cycle IN SITU, programme de rencontres-débats sur les relations entre arts, cultures, populations et territoires, proposé par le Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, resp. du Master.

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9 février 2006 4 09 /02 /février /2006 19:04

Télécharger le dossier documentaire de la rencontre/débat

Télécharger la retranscription de la conférence

Mardi 14 février 2006 - 19h/21h

Novembre 2005. Les quartiers de Clichy sous Bois, Sevran, Aulnay sous Bois s’enflamment. A leur suite, d’autres quartiers populaires des banlieues de France s’embrasent sous la colère des jeunes. Le mal-être n’est pas nouveau et pourtant il persiste.

Le traitement médiatique de ces récents événements met en avant la parole de certains politiques, réduisant la crise des banlieues à des discours sécuritaires et à des considérations peu encourageantes.

Les acteurs culturels quant à eux n’ont été que peu entendus. Est-ce le sentiment de ne pas être directement impliqués dans ce conflit social ou la pudeur qui ont tu leurs voix ? Pourtant, dans ces quartiers « où n’existe aucune des conditions minimales nécessaires à la constitution d’un monde figuré spatialement par des lieux de contacts, de croisements, de rencontres » (Jean-Paul Dollé, « Habiter le rien », Le Monde du 14/12/2005), la culture ne serait-elle pas un moyen de créer du lien, de l’échange et des repères ? Questionner les missions et le rôle de la culture dans les quartiers implique qu’elle se prévaut d’une utilité, utilité qu’on ne lui impose pas dans les centres villes.  

 

Les invités

Danielle Bellini : directrice des affaires culturelles de Champigny-sur-Marne (94), depuis 1994. Elle développe une politique culturelle sur tout le territoire (elle coordonne quatre centres culturels). La population est impliquée dans de nombreuses formes : petites formes en appartements, festival cours et jardins, ateliers de pratiques amateurs…

Guy Benisty : homme de théâtre, cofondateur (en 1993) et directeur du Githec – Groupe d’Intervention Théâtral Et Cinématographique (Pantin - 93) qui réunit des professionnels du spectacle en vue de réaliser des œuvres avec et en direction de « personnes dites en difficulté ».  Le théâtre tel que l’entend Guy Benisty constitue une « érection du social ».

Catherine Boskowitz : metteur en scène, codirectrice du Collectif 12 / Friche A. Malraux. C. Boskowitz crée le Collectif 12 en 1998, en réunissant des artistes pluridisciplinaires pour mettre en commun leurs expériences et concevoir un dispositif qui s'inscrit au cœur de la ville de Mantes-la-Jolie, dans une ancienne entreprise de bâtiment : la Friche A. Malraux. Elle participe en 2001 à la réalisation du Rapport Lextrait sur « Friches et lieux intermédiaires ». En 2005, elle participe au Comité de Direction du Festival International de théâtre d’Amman en Jordanie pour l’édition 2005 et met en place avec l’équipe du Collectif 12 et celle de Confluences, l’événement Regards sur la Barbarie.
 

La Caution : Hi-Tekk et Nikkfurie. http://www.la-caution.net

* * *

 

Rencontre/débat préparée par Violaine Dupic, Elise Laurent, Charlotte Morel et Jeanne Pariente, étudiantes au sein du Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public / Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, resp. du Master.

Rencontre proposée dans le cadre des « Mardis de la Culture  », cycle organisé par le Master Projets Culturels dans l’Espace Public et le Master Sciences et Techniques de l’Exposition, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 février 2006 4 09 /02 /février /2006 19:00

Mardi 28 février 2006 - 19h/21h

La Sorbonne - Amphi Lefebvre

Place de la Sorbonne (1 rue Victor Cousin) Paris 5e  -

Métro Saint-Michel, Cluny La Sorbonne – RER B : Luxembourg.

Entrée libre dans la limite des places disponibles. - Inscription : 01 55 28 10 10 (10h-13h / 14h-19h).

On dit que le paysage est une invention de la nature. Jusqu’au XIIe siècle, le peintre occidental chrétien refuse de la montrer. Il faut adorer le Christ, la Vierge et les Saints... sur fond d’or. L’espace divin n’est pas l’espace terrestre. Ce n’est que vers 1300 que le florentin Giotto opère une sorte de révolution picturale : l’espace réel est représenté par deux plans dorés et un chemin bordé d’arbres. Paysage au lointain, comme fenêtre ouverte sur le monde. L’apparition du paysage comme sujet du tableau est plus tardive (début du XVIe siècle).

Avec Gilles A. Tiberghien, philosophe et universitaire, Phéraille, directeur artistique de la Cie Le Phun, et Daniel Larrieu, directeur artistique de la Cie Astrakan.

 

Télécharger le dossier documentaire de la rencontre

 

Gilles A. Tiberghien, Phéraille et Daniel Larrieu nous parleront de « La nature, paysage ou sujet ? ».  Le philosophe spécialiste du Land art, le chorégraphe en salle et/ou en lieux atypiques, ainsi que le metteur en scène de l’espace public, nous éclaireront sur leurs rapports artistiques avec Dame Nature : support de création, source de création – souvent les deux. La plupart des plasticiens qui travaillent avec et dans la nature savent que leurs oeuvres sont vouées à une « inéluctable disparition. Pour certains, il s’agit de témoigner d’un travail éphémère que les intempéries vont détruire plus ou moins vite... réalisations de Dennis Oppenheim en 1968 dans la neige et la glace, ou celles de Hans Haacque (1969), qui pouvaient n’être visibles que quelques heures... », (G. A. Tiberghien, La Nature dans l’art, sous le regard de la photographie, Photo Poche, Actes Sud, 2005). Pourquoi chorégraphier ou mettre en scène dans des parcs, des jardins ou sur des bassins... représenter à même la terre-scène, utiliser la flore comme sujet-acteur organique ?

Rencontre-débat organisée dans le cadre des Scènes Invisibles, cycle de conférences organisé dans le cadre du « Temps des Arts de la Rue  » par le Parc de la Villette , HorsLesMurs et Lieux Publics, avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles).

Conception et animation du cycle : Sylvie Martin-Lahmani. Infos : www.horslesmurs.asso.fr

Rencontre préparée avec Alice Hervé et Xavier Montagnon, étudiants au sein du Master Projets Culturels dans l'Espace Public de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

 

 

 

 

 

 

 

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8 février 2006 3 08 /02 /février /2006 19:11
SPECTATEUR / SPECT'ACTEUR
Rencontre-débat à La Sorbonne vendredi 10 mars à 19h

Dans le champ des arts plastiques comme dans celui du spectacle vivant, en particulier dans l’espace public, de nombreuses propositions artistiques sollicitent une participation active du regardeur / spectateur. Celui-ci devient actant, acteur ou activateur de l’œuvre, est engagé ou s’engage dans une interaction, rudimentaire ou complexe, avec un objet, un dispositif ou un comédien. Motivées par une réelle volonté d’interactivité ou découlant d’une certaine « démagogie participative », ces formes qui sollicitent directement le public sont omniprésentes dans la création contemporaine. À partir de quelques exemples précis, cette rencontre se propose d’interroger ces pratiques en compagnie d’artistes et d’observateurs du monde de l’art.

Invités :

BERNARD LUBAT - Multi-instrumentiste et improvisateur inclassable, Bernard Lubat est une personnalité hors norme dont les activités s’affranchissent de toutes catégories. Créateur de la Compagnie Lubat de Gasconha et du Festival d’Uzeste Musical, son travail est marqué par une forte préoccupation « poïelitique ».

GREGORY CHATONSKY - Artiste numérique, membre fondateur de la plateforme expérimentale www.incident.net, il s’intéresse de près à la mise en place de fictions interactives et au caractère sensible du numérique.

SERGE CHAUMIER - Professeur à l'université de Bourgogne, IUP Denis Diderot - Master 2 Métiers des arts, de la culture et du patrimoine. Serge Chaumier travaille notamment sur les arts de la rue.

PHILIPPE HENRY - Maître de conférences HDR à l'université Paris 8 Saint-Denis, département théâtre. Axe de recherche : socio-économie des arts de la scène. Il accompagne le réseau Autre(s)pARTs et l'Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles.

STEPHEN WRIGHT - Critique d'art, directeur de programme au Collège International de Philosophie. Commissaire indépendant d'exposition. Auteur de nombreux textes, notamment pour la revue Parachute.

Vendredi 10 mars 2006 - 19h/21h - La Sorbonne - Amphi Richelieu
Place de la Sorbonne (17 rue de la Sorbonne) Paris 5e - Métro Saint-Michel, Cluny La Sorbonne – RER B : Luxembourg

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription obligatoire : spectateurinsitu@free.fr

Dans le cadre du cycle IN SITU, programme de rencontres-débats sur les relations entre arts, cultures, populations et territoires, proposé par le Master 2 Projets Culturels dans l'Espace Public / Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Rencontre-débat préparée par Cécile Cano, Elise Coury, Camille Geoffroy, Xavier Montagnon, Camille Poiraud, étudiants au sein du Master. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, resp. du Master.


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